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Cybersécurité et cabinets d'avocats : protéger les actifs sensibles

Moins touchés par l’actualité cyber que les hôpitaux, les cabinets d'avocats -dépositaires d'informations confidentielles et souvent sensibles- sont des cibles attrayantes pour les cybercriminels. Selon un rapport de juin 2023 de l'ANSSI, les attaques en lignes sont de plus en plus sophistiquées et diversifiées, allant des rançongiciels aux campagnes d'espionnage, en passant par les attaques déstabilisantes. Comme toujours, une source de vulnérabilité souvent négligée est le facteur humain. Les erreurs humaines, qu'elles soient involontaires ou malveillantes, sont à l'origine d'un grand nombre d'incidents de sécurité. Par conséquent, il est essentiel pour les cabinets d'avocats de comprendre et de se prémunir contre le risque humain en cybersécurité. Dans cet article largement inspiré du rapport de l’ANSSI, nous explorons comment ils peuvent le faire efficacement. Nous vous encourageons à lire le rapport complet juste ici.

Sommaire

  1. Comprendre le risque humain en cybersécurité
  2. Pourquoi les cabinets d'avocats sont-ils à risque ?
    1. Les attaques à finalité lucrative
    2. L'espionnage informatique
    3. La déstabilisation
  3. Incidents majeurs de cybersécurité dans les cabinets d'avocats : études de cas
    1. Exemples d'attaques réussies
    2. Conséquences pour les cabinets d'avocats touchés
    3. Leçons tirées de ces incidents
  4. Se protéger : 10 mesures à implémenter
    1. Mener une analyse de risques
    2. Sensibiliser les collaborateurs
    3. Nommer un référent sécurité
    4. Proscrire l’usage d'équipements personnels
    5. Restreindre l’usage des comptes administrateurs
    6. Définir une politique de mots de passe robuste
    7. Interdire l’usage des messageries personnelles
    8. Limiter l’accès aux données sensibles
    9. Utiliser des filtres de confidentialité
    10. Paramétrer le verrouillage automatique des postes

Conclusion

 

1. Comprendre le risque humain en cybersécurité

Avant de plonger dans les détails des menaces spécifiques aux cabinets d'avocats, il est crucial de comprendre le rôle que joue l'élément humain dans la cybersécurité. En effet, les erreurs humaines restent la première cause d'incidents, y compris dans les cabinets d'avocats. Que ce soit un mot de passe mal choisi, un clic sur un lien suspect dans un e-mail ou une mauvaise gestion des privilèges d'accès, ces erreurs peuvent offrir une porte d'entrée à des cybercriminels.

Dans la plupart des cas, les attaquants exploitent directement ces faiblesses humaines. Par exemple, les campagnes de phishing, qui consistent à envoyer des e-mails trompeurs incitant les destinataires à révéler leurs informations confidentielles, sont une pratique courante. Dans le contexte d'un cabinet d'avocats, ces attaques peuvent prendre la forme d'un e-mail prétendument envoyé par un collègue ou un client, demandant de partager des informations sensibles.

La négligence est un autre facteur de risque majeur. Les collaborateurs peuvent ne pas prendre suffisamment au sérieux les procédures de sécurité, utiliser des logiciels non sécurisés ou partager négligemment des informations confidentielles.

Ces comportements peuvent être le résultat d'un manque de sensibilisation aux risques de cybersécurité. Par conséquent, la formation et l'éducation des employés sont des éléments clés pour réduire le risque humain. Il est essentiel que tout le personnel, des avocats aux assistants administratifs, comprenne les enjeux de la cybersécurité et sache comment se protéger contre les menaces.

2. Pourquoi les cabinets d'avocats sont-ils à risque ?

Comprendre les menaces actuelles est la première étape pour se protéger du risque humain en cybersécurité. Le paysage des cyber-menaces évolue constamment, et les cabinets d'avocats sont loin d'être épargnés. L'ANSSI a identifié plusieurs types d'attaques, dont certaines visent spécifiquement les organisations telles que les cabinets d'avocats.

Les attaques à finalité lucrative

Les attaques à finalité lucrative sont les plus répandues. Ces menaces sont principalement le fait de cybercriminels professionnalisés, dont les méthodes sophistiquées et spécialisées évoluent sans cesse.

Les rançongiciels (ransomware) sont un exemple flagrant de cette menace lucrative. Ces logiciels malveillants, une fois infiltrés dans le système d'un cabinet d'avocats, peuvent chiffrer des données essentielles, paralysant ainsi le fonctionnement du cabinet. Les cybercriminels exigent alors une rançon en échange de la déchiffrement des données. Ils peuvent viser des informations sensibles comme les données clients, les archives judiciaires et les correspondances confidentielles, causant des perturbations majeures dans les opérations du cabinet.

De plus, ces attaquants ne se limitent pas à l'extorsion directe de fonds. Les données volées peuvent aussi être vendues sur le marché noir ou utilisées pour commettre des fraudes, ce qui peut entraîner des conséquences financières encore plus graves pour le cabinet visé.

L'espionnage informatique

L'espionnage informatique est une autre menace notable pour les cabinets d'avocats. Les acteurs de ces attaques sont souvent soupçonnés d'être liés à des gouvernements ou des entités privées, déployant des capacités offensives sophistiquées pour infiltrer les systèmes informatiques et collecter des informations.

L'espionnage économique et stratégique fait partie de leurs activités courantes. Les cabinets d'avocats, avec leurs vastes archives de données confidentielles, sont des cibles de choix. Ces attaques peuvent viser à recueillir des informations sur des transactions commerciales, des stratégies d'entreprise ou des dossiers judiciaires sensibles. Les conséquences sont multiples : avantage compétitif illégal, pertes financières, atteinte à la réputation et risques juridiques.

Les attaques d'espionnage peuvent également viser les clients du cabinet, en utilisant le cabinet comme un canal indirect pour accéder à leurs systèmes. Cette stratégie, connue sous le nom de "ciblage par l'intermédiaire d'entreprises privées", peut avoir des conséquences désastreuses pour le cabinet et ses clients.

La déstabilisation

Enfin, les actions visant à déstabiliser les organisations sont également une menace. Les cabinets d'avocats, de par leur implication dans des affaires parfois controversées, peuvent être particulièrement vulnérables à ce type d'attaques.

La déstabilisation est caractérisée par des actes malveillants visant à perturber, désorganiser ou même détruire les structures de l'entreprise. Ces actions sont souvent menées par des groupes hacktivistes et des acteurs présumés étatiques, chacun ayant ses propres motivations et méthodes.

Les groupes hacktivistes sont généralement motivés par des convictions politiques ou sociales. Ils utilisent leurs compétences en piratage informatique pour exposer des informations dans le but d'atteindre leurs objectifs. Dans le contexte des cabinets d'avocats, ils pourraient viser à révéler des dossiers juridiques controversés, pour provoquer un scandale ou pour faire pression sur l'entreprise ou sur ses clients. Un exemple typique est le groupe Anonymous qui a déjà mené plusieurs campagnes de divulgation d'informations pour attirer l'attention sur des causes diverses. Ces attaques, bien que moins fréquentes que les rançongiciels, sont tout de même très préjudiciables à la réputation et à la confiance que les clients accordent au cabinet d'avocats.

Les acteurs présumés étatiques, quant à eux, ont généralement des motivations politiques. Ils peuvent lancer des campagnes de déstabilisation pour influencer les décisions juridiques, pour perturber les affaires politiques adverses ou pour causer du tort à la réputation du cabinet. Par exemple, les attaques attribuées à la Russie lors de l'élection présidentielle américaine de 2016 ont montré la capacité de ces acteurs à utiliser les cyberattaques pour déstabiliser et semer le doute. Dans le cadre des cabinets d'avocats, de telles attaques pourraient impliquer le vol de données sensibles, la divulgation de secrets juridiques ou même la perturbation des procédures judiciaires.

La déstabilisation représente un risque sérieux pour les cabinets d'avocats, car elle peut saper leur crédibilité et leur confiance auprès de leurs clients et du grand public. Il est donc essentiel de prendre des mesures pour prévenir et atténuer ces types de menaces.

Ces menaces, combinées avec le risque humain, créent un environnement de cybersécurité complexe pour les cabinets d'avocats. Comprendre ces menaces est la première étape pour développer une stratégie de sécurité efficace.

 

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3. Incidents majeurs de cybersécurité dans les cabinets d'avocats : études de cas

Pour mieux saisir l'ampleur et l'impact des risques cybernétiques pour les cabinets d'avocats, il peut être utile d'examiner des exemples concrets. Voici quelques études de cas illustrant les conséquences dévastatrices de ces attaques.

Exemples d'attaques réussies

Un exemple notable est le piratage du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca en 2016, plus connu sous le nom de Panama Papers. Cet incident, qui a entraîné la divulgation de plus de 11,5 millions de documents, a non seulement eu un impact considérable sur la réputation du cabinet, mais a également provoqué une onde de choc mondiale, mettant en lumière l'évasion fiscale à grande échelle de certaines personnalités très en vue.

De plus, en 2020, le cabinet d'avocats Grubman Shire Meiselas & Sacks, basé à New York, a été victime d'une attaque par rançongiciel. Les attaquants ont réussi à voler 756 Go de données, y compris des contrats, des numéros de téléphone, des adresses e-mail, des correspondances personnelles et d'autres données sensibles appartenant à des clients de premier plan du cabinet. Les cybercriminels ont ensuite exigé une rançon de 21 millions de dollars, ce qui montre l'ampleur potentielle des demandes financières dans ce type d'attaque.

Conséquences pour les cabinets d'avocats touchés

Les conséquences de ces attaques vont bien au-delà des dommages immédiats et des coûts de la récupération. La réputation du cabinet d'avocats peut être irrémédiablement endommagée, ce qui peut entraîner une perte de clientèle et affecter les revenus à long terme. Par exemple, après la fuite des Panama Papers, Mossack Fonseca a dû fermer ses portes à cause de l'impact négatif sur sa réputation et de la perte de confiance de ses clients.

De plus, les cabinets d'avocats peuvent être confrontés à des actions en justice de la part de clients dont les informations ont été compromises. Les coûts associés à la défense de ces actions, ainsi qu'à d'éventuels règlements ou jugements, peuvent être importants.

Leçons tirées de ces incidents

Les leçons tirées de ces attaques sont multiples et fournissent un aperçu précieux des vulnérabilités que les cabinets d'avocats doivent prendre en compte.

  1. Les cabinets d'avocats ne sont pas à l'abri : Comme le montrent les exemples précédents, aucun cabinet d'avocats, quel que soit sa taille ou son prestige, n'est à l'abri des cyberattaques. Les cabinets d'avocats sont souvent la cible de cybercriminels en raison de la nature sensible des informations qu'ils détiennent.
  2. La sophistication croissante des attaques : Les attaques contre les cabinets d'avocats deviennent de plus en plus sophistiquées. Par exemple, dans l'affaire Mossack Fonseca, les pirates ont utilisé une vulnérabilité dans un plugin WordPress obsolète pour accéder à leurs systèmes. Cela souligne l'importance de la mise à jour constante des systèmes de sécurité et de la surveillance de toutes les parties du réseau.
  3. Les conséquences financières et réputationnelles peuvent être dévastatrices : Les cyberattaques peuvent entraîner des coûts considérables, non seulement en termes de réparation des systèmes et de récupération des données, mais aussi en termes de dommages à la réputation d'un cabinet. L'affaire Mossack Fonseca a entraîné la fermeture du cabinet et a fait les gros titres internationaux, ce qui a eu un impact majeur sur la confiance des clients envers les cabinets d'avocats en général.
  4. Le facteur humain est souvent en cause : L'erreur humaine joue souvent un rôle crucial dans la réussite des cyberattaques. Que ce soit par le biais de l'hameçonnage, où les employés sont trompés pour qu'ils révèlent des informations sensibles, ou par la négligence, comme l'échec à maintenir les systèmes à jour, le facteur humain est un élément clé de la vulnérabilité d'un cabinet. 

Avoir conscience de ces affaires permet de mieux se figurer du risque auquel les cabinets font face. Mais comment s’en prémunir ?

4. Se protéger : 10 mesures à implémenter

Le risque humain est un élément majeur dans la gestion de la cybersécurité. Les cabinets d'avocats doivent être conscients de l'importance d'éduquer et de sensibiliser leur personnel à des pratiques sûres. Voici dix mesures clés à mettre en place :

  1. Mener une analyse de risques

Chaque cabinet d'avocats doit mener une analyse de risques intégrant l'ensemble de ses prestataires informatiques. En effet, la cybersécurité n'est pas un domaine uniforme, et les menaces auxquelles un cabinet d'avocats pourrait être confronté sont spécifiques à son domaine d'activité, à la nature de ses données, à la taille de son entreprise, à ses infrastructures, etc. De plus, une analyse de risques appropriée doit également tenir compte de tous les prestataires informatiques du cabinet. Cela signifie qu'il faut analyser non seulement les risques liés aux systèmes internes, mais aussi ceux liés aux relations avec des tiers. La mise en œuvre de cette recommandation implique la mise en place d'un processus continu d'analyse de risques, de priorisation et de mitigation. Elle nécessite aussi une collaboration active de tous les membres de l'organisation, qui peuvent apporter leur connaissance de leurs propres systèmes et processus.

2. Sensibiliser les collaborateurs

On a vu les risques que posent une méconnaissance des enjeux de cybersécurité. l est impératif de mettre en place un programme de sensibilisation régulier qui explique clairement les types de menaces, comment les reconnaître et comment y réagir. De plus, il est important de créer une culture de la sécurité où chacun se sent responsable de la protection des données et des systèmes du cabinet. Cyrius peut aider en ce sens !

3. Nommer un référent sécurité

Dans un environnement aussi complexe que celui de la cybersécurité, il est essentiel d'avoir une personne ressource, un "référent sécurité", au sein des équipes. Ce membre clé du personnel est le point de contact pour toutes les questions liées à la cybersécurité et aide à mettre en œuvre les politiques de sécurité. Son rôle serait non seulement de maintenir une connaissance actualisée des meilleures pratiques de sécurité et des menaces émergentes, mais aussi d'agir comme une interface entre les exigences de la sécurité et les besoins opérationnels de l'équipe. De plus, le référent sécurité serait responsable de la mise en œuvre des politiques de sécurité au sein de l'équipe et de s'assurer que tout le monde comprend et suit ces politiques.

4. Proscrire l’usage d'équipements personnels

Dans le cadre du télétravail ou de la mobilité, l'utilisation d'équipements personnels pour des activités professionnelles peut sembler pratique. Cependant, elle comporte des risques importants pour la sécurité. Les appareils personnels ne sont pas toujours maintenus à jour avec les derniers correctifs de sécurité, et ils peuvent être infectés par des logiciels malveillants sans que l'utilisateur en soit conscient. De plus, les données professionnelles stockées sur un appareil personnel peuvent être plus facilement exposées en cas de vol ou de perte de l'appareil. Pour ces raisons, il est préférable de proscrire l'usage d'équipements personnels pour le travail, et de fournir aux employés des appareils dédiés qui peuvent être correctement gérés et sécurisés par le service informatique du cabinet.

5. Restreindre l’usage des comptes administrateurs

Cette recommandation est une mesure préventive essentielle pour limiter les dégâts potentiels qu'un utilisateur pourrait causer, que ce soit par inadvertance ou suite à une attaque de logiciel malveillant. En donnant aux utilisateurs des comptes sans droits d'administrateur, on s'assure qu'ils ne peuvent pas modifier les paramètres système importants, installer des logiciels non approuvés ou autoriser l'accès à des ressources sensibles sans autorisation. Bien que cela puisse parfois être perçu comme une contrainte, c'est une pratique courante en matière de sécurité qui peut grandement contribuer à protéger les systèmes et les données du cabinet.

6. Définir une politique de mots de passe robuste

Les mots de passe constituent la première ligne de défense contre l'accès non autorisé aux comptes et aux données. Cependant, ils sont souvent négligés, avec des utilisateurs qui choisissent des mots de passe faciles à deviner ou qui réutilisent le même mot de passe pour plusieurs comptes. Une politique de mots de passe robuste doit donc être mise en place, incluant des critères tels que la complexité du mot de passe (avec un mélange de lettres, de chiffres et de symboles), la durée de validité (nécessitant un changement de mot de passe périodique), et l'unicité (interdisant la réutilisation des anciens mots de passe). L'utilisation d'un gestionnaire de mots de passe peut également être encouragée pour aider les utilisateurs à gérer des mots de passe complexes sans avoir à les mémoriser tous.

7. Interdire l’usage des messageries personnelles

Il peut être tentant d’autoriser les collaborateurs à utiliser leur messagerie personnelle pour gérer certains aspects de leurs tâches, surtout s’ils travaillent à distance ou en dehors des heures de bureau. Cependant, cela expose les informations professionnelles à un risque significatif. Les comptes de messagerie personnels sont généralement moins sécurisés que les comptes professionnels, ils ne sont pas couverts par les politiques de sécurité du cabinet, et ils peuvent être plus facilement compromis. De plus, si des données sensibles sont stockées ou partagées via un compte de messagerie personnelle, cela peut entraîner des problèmes de conformité. Par conséquent, il est essentiel de séparer clairement les communications personnelles et professionnelles et d'utiliser uniquement la messagerie professionnelle pour les activités liées au travail.

8. Limiter l’accès aux données sensibles

Le principe du "besoin d'en connaître" (ou le principe du moindre privilège, appliqué aux données) est une pratique de sécurité fondamentale qui stipule que les informations ne doivent être accessibles qu'à ceux qui en ont réellement besoin. En limitant l'accès aux informations sensibles, on réduit le risque d'exposition accidentelle ou malveillante de ces informations. Cela implique de mettre en place des contrôles d'accès appropriés, de revoir régulièrement les droits d'accès des utilisateurs et de retirer rapidement l'accès lorsque ce n'est plus nécessaire (par exemple, lorsqu'un employé quitte le cabinet ou change de rôle). La gestion du besoin d'en connaître permet d'assurer que les informations sensibles sont manipulées de manière responsable et protégées de manière appropriée. Non seulement cela réduit le risque d'accès non autorisé à l'information, mais cela limite également les dégâts potentiels qu'un utilisateur interne pourrait causer, que ce soit par malveillance ou par erreur.

9. Utiliser des filtres de confidentialité

Dans un environnement en open space ou lors de l'utilisation d'un ordinateur portable en public, un filtre de confidentialité pour écran peut aider à protéger les informations sensibles des regards indiscrets. Ce sont des accessoires qui se placent sur l'écran d'un ordinateur ou d'un autre appareil et qui limitent l'angle de vision. Cela signifie que l'écran semble noir à quiconque regarde depuis le côté, tandis que l'utilisateur directement devant l'écran peut voir normalement. C'est une mesure simple mais efficace pour protéger les informations sensibles des clients et du cabinet.

10. Paramétrer le verrouillage automatique des postes

Lorsqu'un poste de travail n'est pas utilisé pendant une certaine période, il doit être configuré pour se verrouiller automatiquement. Cela aide à prévenir l'accès non autorisé au poste de travail et aux informations qu'il contient en cas d'inattention de l'utilisateur. L'utilisateur doit alors entrer à nouveau son mot de passe pour déverrouiller l'ordinateur. Cela devrait être combiné avec une politique qui encourage les utilisateurs à verrouiller manuellement leurs postes de travail lorsqu'ils s'éloignent de leur bureau, même brièvement.

Ces mesures mettent en lumière le rôle central du facteur humain dans la prévention des cyber-risques. En intégrant ces bonnes pratiques à leurs routines, les cabinets d'avocats peuvent considérablement renforcer leur posture de cybersécurité. Ces dix recommendations ne sont qu’une partie des trente que compte le rapport de l’ANSSI sur la prévention dans les cabinets d’avocats. Nous vous encourageons à aller consulter la totalité du document pour des conseils plus aboutis.

Conclusion

Au vu de la réalité de la menace, les cabinets d'avocats ne peuvent plus se permettre de négliger la cybersécurité. Les incidents passés montrent clairement les conséquences potentiellement dévastatrices des violations de la cybersécurité, tant en termes financiers que de réputation. Dans la plupart des cas, le facteur humain joue un rôle clé, que ce soit par une négligence involontaire ou une malveillance délibérée.

En conséquence, il est essentiel que les cabinets d'avocats adoptent une approche proactive et multi-facettes de la cybersécurité. Cela doit inclure la formation et la sensibilisation du personnel, l'établissement de politiques de sécurité des informations solides, la mise en œuvre de solutions techniques robustes et une planification minutieuse pour la gestion des incidents et la continuité des activités.

Il est également essentiel que ces efforts soient régulièrement revus et mis à jour pour s'adapter à l'évolution rapide des menaces de cybersécurité. Avec une préparation adéquate, les cabinets d'avocats peuvent non seulement se protéger contre les cyberattaques, mais aussi rassurer leurs clients qu'ils prennent la protection de leurs informations confidentielles très au sérieux.

En fin de compte, la cybersécurité n'est pas simplement une question de technologie ; c'est avant tout une question de personnes. En investissant dans la prévention du risque humain, les cabinets d'avocats peuvent grandement améliorer leur posture de cybersécurité et protéger leurs précieux actifs et ceux de leurs clients.

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